Mon mal de tête est lancinant. Ma vision trouble. La médication que l’on m’administre par voie intraveineuse me rend confus, oscillant entre l’euphorie et la tristesse, la peur m’envahie sans crier gare, j’agonise…
Je voudrais parler. Les lèvres m’en brulent comme un bûcher. J’ai un rêve mais mes yeux ne voient pas ce que je veux voir. La ville dont on ne doit pas prononcer le nom grouille d’âmes impatientes d’obtenir leur rédemption. Le chantier de la cathédrale est amorcé mais seul le temps en érigera les murs et le clocher. Quel est cette bête qui me retient si loin de ma destinée?
Qu’enfin l’avion décolle pour m’amener dans la ville dont on ne doit prononcer le nom. Je ne veux plus d’excuses, j`ai le nord-ouest en allergie; le nord-est en thérapie. J’ai besoin d’être aimé et j’ai besoin d’être soigné
Comment pourrait-je être soulager, le soleil dévore la neige et englouti la glace. Je ne veux pas de l’été; je veux du froid, je veux voir des gens et entendre les clameurs. J’ai envie de crier, de le dire à tous et d’en faire une célébration mais un petit homme brandissant un index géant devant une bouche cousue me fait taire. J’ai la langue sèche et j’ai soif mais il n`y a pas d’eau dans cet endroit aride. Au loin se dresse deux personnes d’allure loufoque qui ne m’inspire confiance mais m’effraie guère. Je m’approche. Ils vendent de l’eau. J’en veux! Je n’en peux plus, faite moi boire! Ils me demandent de l’argent mais mes poches sont vides! À boire, je vous en supplie!
Ils acquiescent enfin à mes doléances et me tendent un verre, un très grand verre.
Il est vide!
Je me fane sur place et les entends s’interroger sur l’absence d’eau dans ce désert. On projette maintenant de vendre de l’eau évaporée, je parle mais on ne m’entend pas… Sans eau rien ne vit, pas plus moi. Libérez-moi de ma misère! Le nord m’appelle, je le vois presque clairement s’illuminer devant moi. Une ville, aussi splendide que vieille, six lettres que je ne peux prononcer. Je souffre!
Jadis, quand je suis né, l’espoir me berçait tendrement au creux des hivers rigoureux et du froid intense. La vraie chaleur, celle qui me réconforte, c’est celle d’une foule enflammée louangeant mes succès et m’encourageant dans la tourmente. Ce n’est pas celle d’un soleil de plomb.
Qu’on me permette de vivre en santé, je n’en peux plus d’être maltraité. Je me dessèche, je me dégrade, je n’ai plus tellement le goût d’existé.
À moins de m’installer pour de bon, dans la ville dont on ne doit prononcer le nom…
Commentaires
Nous espérons tous que bientôt tu seras, petite concession,
en thérapie là haut dans le nord et ce pour de bon,
dans cette belle ville dont on ne doit prononcer le nom..
Et ici nous te chérirons avec bonheur et amour et passion.
Si si je te l'assure, nous te cesserons alors de te chérir.
Nous espérons tous que bientôt tu seras, petite concession,
en thérapie là haut dans le nord et ce pour de bon,
dans cette belle ville dont on ne doit prononcer le nom..
Et ici nous te chérirons avec bonheur, amour et passion.
Si si je te l'assure, nous ne cesserons alors de te chérir.