Le mystère qui existe dans le dossier des Coyotes ne sera peut-être pas totalement démystifié dans ce texte, mais il pourrait nous aider à le comprendre. Je me suis basé sur ce qui a été rapporté dans les derniers mois un peu partout. J'y ai également ajouté mes réflexions.
D'abord, sachez que Craig Morgan du Fox Sports Arizona a rapporté samedi dernier que Gary Bettman, Bill Daly et George Gosbee (Anthony Leblanc) rencontreront mardi les officiels de Glendale, y compris le maire Jerry Weiers. Ils seront à huis clos pour "débuter les négociations pour une entente de gestion du Jobing.com Arena".
Les groupes de Hulsizer, Jamison et Pastor n'ont pas été avertis que le groupe de Gosbee/Leblanc a été choisi par la LNH pour la vente de l'équipe.
Je ne m'étendrai pas longuement là-dessus, mais il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire. Les soumissionnaires pour la gestion de l'aréna ne doivent pas entrer en contact avec les dirigeants de la ville de Glendale durant l'appel d'offres sous peine de disqualification. La LNH demandera-t-elle à la ville d'annuler l'appel d'offres pour permettre le groupe de Gosbee/Leblanc de négocier avec eux? Nous verrons bien…
Depuis la faillite des Coyotes, c’est la première fois qu'on assiste à une situation semblable. Avant, les acheteurs potentiels négociaient avec la ville et lorsqu'on arrivait à une entente, ils allaient négocier avec la LNH pour acheter les Coyotes. Cette fois-ci, les groupes potentiels sont allés voir la LNH en premier et si une entente survient, le groupe choisi pourra négocier avec la ville pour un bail du Jobing.com arena.
Disons que...
Si la LNH désire depuis quelque temps quitter Phœnix, la meilleure façon de le faire, c'est que la ville de Glendale leur dise de partir. Jusqu'à maintenant, ils n'ont pas eu cet ordre. Cette stratégie n'a pas fonctionné jusqu'à maintenant. Puisqu'une décision doit être prise cette année et que la pression monte tant du côté des propriétaires que des joueurs, la LNH a-t-elle voulu changer de stratégie pour obtenir cet ordre? C'est ce qui m'amène au sujet de ma chronique cette semaine:
Pourquoi la LNH n'a-t-elle pas déménagé la franchise depuis longtemps? Pourquoi ne pas avoir évité tous ces problèmes depuis longtemps? Voici ce que je pense être les raisons:
Ne pas créer un précédent
La ville de l'Arizona a décidé au début des années 2000 de construire un bel amphithéâtre exclusivement pour la LNH et les Coyotes. L'équipe y joue depuis 2003, soit à l'ouverture du nouvel édifice. La LNH aurait mal paru de déménager l'équipe moins de 10 ans après la construction d'un équipement de 220M$, bâti pour eux et laisser la ville avec un éléphant blanc. Quel message est envoyé aux autres villes en Amérique du Nord qui souhaitent attirer la ligue chez eux dans le futur? "Construisez un aréna, on va peut-être venir s'y installer, mais si ça ne marche pas, on va quitter après quelques années"?
Se protéger de poursuites judiciaires par Glendale
La ville de Glendale a déjà donné 25M$ en 2011 et doit encore 2 fois ce montant à la LNH pour les dernières saisons. Ces montants sont destinés à éponger les pertes de l'équipe, gérer l'aréna pour la ville et logiquement, permettre à la LNH de garder l'équipe en Arizona. La ville serait-elle heureuse de voir ces lucratifs montants partir en fumée alors qu'elle peine à les amasser? Tout ça pour voir les Coyotes déménager quand même? Je ne suis pas un expert en droit, mais ça semble être suffisant pour qu'une poursuite soit déposée contre la ligue.
Se protéger de poursuites judiciaires par Jerry Moyes
En 2009, l'ex-propriétaire des Coyotes, Jerry Moyes, qui se dirigeait vers une faillite, était sur le point de vendre l'équipe à un certain Jim Balsilie pour une somme de 212M$ pour qu'il puisse les déménager à Hamilton. La LNH a refusé formellement la transaction et a forcé Moyes à déclarer faillite. La LNH a ensuite dû acheter la franchise de Moyes pour 140M$. En tout, il a été rapporté que Moyes a perdu plus de 300M$ avec la franchise en 8 ans. En supposant que la LNH quitte le désert de l'Arizona sans l'autorisation de Glendale et vend l'équipe à 200M$, croyez-vous que Jerry Moyes sera indifférent?
En ayant la ville de Glendale qui ordonne à la LNH de quitter et de déménager les Coyotes, ça règle tous les problèmes potentiels que je viens d'énumérer. Les avocats de la LNH pourront dire: «On a tout tenté pour trouver un acheteur et garder l'équipe là-bas. Mais on nous a forcés de partir, nous n'avions plus le choix". Ainsi, La LNH peut quitter l'esprit en paix, à condition qu'il s'agisse des seuls soucis de l'avocat Gary Bettman!
La LNH recherche-t-elle ce scénario parfait? Donnera-t-elle un ultimatum à la ville?
On en saura plus cette semaine!
Mais il semble de plus en plus évident que c'est ainsi que ça devra se terminer.
Glendale aura leur destin entre leurs mains.
Commentaires
Je ne crois pas, La LNH n'a eu aucun remords de conscience lorsqu'elle a déménagé d'autres clubs, le précèdent est sur les épaules de Bettman car il a englouti plus de 150M en perte lors des dernières années avec ce club la.
Se protéger de poursuites judiciaires par Glendale
Je crois qu?avec une organisation comme la LNH, Elle a su se protéger des ententes qu'elle propose. Je prétend pas connaitre les détails de l'entente mais je crois que le 25M c'est une garantie pour 1 seule année.
Se protéger de poursuites judiciaires par Jerry Moyes
Ça déjà passer en justice et la LNH a invalidé la vente de Moyes en court ce qui indique que la ligue a des droits sur les franchises. Moyes n'avait qu?à vendre local. Il a fait faillite? La ligue n'est aucunement responsable de la mauvaise gestion du propriétaire.
Sincèrement c?est soit l?équipe chouchou de la ligue ou soit il y a un poids politique car ca n?a aucun sens et toutes les explication tourne au ridicule. Si la ligue et la ville et le nouveau proprio se rencontre ce mardi, attendez-vous a tout, même au ridicule.
Quant aux appels d'offres Beacon, je crois que la ville peut annuler le processus avant le 24 mai, d'où la rencontre de mardi. Mais, ce que la ligue cherche peut-être, c'est le baiser de la mort.