Il y a « J’ai ma place », il y a eu « J’ai ma pelle » et je réclame maintenant « J’ai mon lockout ». Que les grands bonzes et fumeurs de cigares de la LNH accèdent sans délais à mes caprices de partisan déçu: je veux et j’exige un lockout dans la ligue nationale de hockey. S’il le faut j’irai jusqu’à occuper les bureaux de monsieur Bettman avec ma tente et mes casseroles.
Je veux mon lockout. Mieux encore, je veux que tombe la LNH telle qu’on la connaît. Qu’on mette la clé dans la porte, qu’on rase la bâtisse et qu’on coule de nouvelles fondations. Tout ça à temps pour le début de la prochaine saison (j’ai tout de même un pool à préparer).
Hahum...
Des marchés en perdition
J’en ai assez des Coyotes, je veux mes Nordiques. J’en ai assez des Blue Jackets, des Hurricanes, des Panthers et de tous ces marchés moribonds fanatiques d’abord et avant tout de football, de basketball, de baseball, de courses de tracteurs, de boulingrin, de fléchettes et de concours de mangeurs de cochons. Une vraie ville de hockey n’appuie pas seulement son équipe lorsqu’elle performe en séries éliminatoires ou lorsqu’elle fait une promotion deux pour un sur ses hot-dogs, elle la supporte aussi et surtout dans les longues périodes d’insuccès. À ce chapitre, hommage aux partisans du Canadien de Montréal (clin d’œil amusé).
La « nouvelle » LNH
Que dire de cette « nouvelle ligue nationale » post lockout (2004-05). Le hockey n’a jamais été aussi ennuyant et défensif qu’aujourd’hui. Les gardiens de buts sont devenus de véritables amas d’équipements. Nul besoin de se déplacer pour arrêter les rondelles, si ce n’est que très légèrement de gauche à droite ou de droite à gauche. Et encore faut-il que les tirs adverses puissent pénétrer l’enclave. Défensive de zone, trajectoires de passes coupées, tirs bloqués, les buts marqués se font désormais presque aussi rares que lors d'une partie de soccer.
Il suffit maintenant pour les joueurs de marquer une vingtaine de buts pour se mériter le statut "d’attaquant de puissance" ou d’atteindre la barre des quatre-vingt points pour être catégorisés "joueurs concessions". Ces statuts, ils les traîneront pour la plupart paresseusement dans le fond de leur poche de hockey jusqu’à la fin de leur carrière sans plus jamais avoir à prouver quoi que ce soit. Ainsi, ils pourront réclamer sans la moindre gêne un salaire burlesque et une clause de non échange assortie d’une liste de villes potentielles en cas de différents irréconciliables. Factures que les propriétaires s’empresseront de refiler aux pauvres partisans.
Heureusement qu’il y a des promotions sur les hot-dogs.
La parité artificielle
Les courses pour l’obtention d’une place en séries éliminatoires n’ont jamais été aussi excitantes. Il faut parfois attendre jusqu’à la dernière partie en saison régulière pour connaître les équipes qui participeront à la grande danse printanière. N’est-ce pas là l’exemple d’une ligue compétitive et en santé?
Pas du tout.
Il s’agit plutôt d’une ligue qui favorise les mauvaises équipes et les mauvais marchés. Du jeu défensif, un peu d’accrochage, des arbitres inconstants et un point « TIMBIT » pour l’équipe qui perd en prolongation ou en fusillade. Ce système est une disgrâce et il crée une parité artificielle.
Ne sortez pas vos calculatrices, rien ne serait pareil avec des règles différentes.
Je veux mon lockout. Cette fois sera la bonne. Laissez-moi me bercer d'illusions.
Pensez-y…
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