Et bien voilà, nous y sommes. À quelques semaines de l'annonce d'une équipe d'expansion à Québec, ou à quelques heures de l'annonce du déménagement des Panthers/Hurricanes pour les plus fervants croyants, il est maintenant temps de penser à la suite des choses. Et pour ceux et celles qui douteraient encore de l'arrivée prochaine d'une équipe de la LNH dans la Vieille Capitale, je citerai - la seule fois j'espère - Marcel Aubut en disant: "Ne doutez plus!"
Je n'exposerai pas les nombreux arguments qui me font affirmer que l'affaire est dans le sac puisque de toute façon, ceux qui n'y croient pas........ n'y croient pas! Je pense plutôt qu'il est maintenant temps de réfléchir à un nouveau design de chandail qui incorporera ce si célèbre logo porté par les plus grands dont Sakic, les frères Stasny, Fosberg, Lindros et j'en passe. Je vous entend déjà me dire que le nom et le logo des Nordiques appartiennent à la LNH et qu'une nouvelle image de marque serait nécessaire pour stimuler les ventes de produits dérivés.... oui... c'est un point valable, très valable! Mais, n'en déplaise à plusieurs, ça sera tout de même les Nordiques avec un "N" trop rond, un Sherwood et une palette trop droite, des fleurs de Lys pis toute la patente. Que voulez-vous... je suis un éternel nostalgique.... C'est pour cette raison que je vous partage aujourd'hui mon dernier souvenir des Nordiques de 1995. Ce qui suit a fait l'objet de ma première chronique sur Zone Nordiques alors que sa communauté n'était composée que d'environ 25 membres.... J'espère que les nouveaux, depuis, auront autant de plaisir à lire ce souvenir que j'ai eu à l'écrire.
À cette époque, j'avais 15 ans (cessez immédiatement votre calcul, mon âge actuel n'est d'aucun intérêt...) et j'avais obtenu un billet pour aller voir les Nordiques affronter les Rangers lors du premier match des huitièmes de finale de la coupe Stanley. C'était le 6 mai 1995 et Métro - profession épicier - avait fait don d'une vingtaine de billets à un centre de loisirs où je travaillais. Nous étions assis dans les mezzanines pour l'occasion, à l'une des extrémités de la patinoire et non loin des colonnes derrière lesquelles quelqu'un avait jugé bon de mettre des bancs lors de la construction du Colisée.
La partie n'était pas très excitante puisque les Nordiques s'étaient retrouvés en déficit 3-1 assez tôt dans le match. Je me souviens qu'il faisait chaud, que l'odeur flottant dans l'air rappelait vaguement la campagne et que mes deux voisins de gauche s'amusaient à lancer des frites dans les rangées inférieures. Bref, tout le monde semblait découragé par cette piètre performance des Nordiques et nous avions l'impression que l'aventure de ces derniers en séries ne serait pas bien longue........ sans savoir que bien pire nous attendait.
Petite étincelle, les Nordiques rajoutent un but au tableau indicateur et la marque est maintenant de 3-2 pour les Rangers quelque part en deuxième. Vous me pardonnerez tous ces trous de mémoire, mais les score box sur NHL.com ne remontent pas si loin pour m'aider à combler ces trous. Donc, mon entourage reporte soudainement son attention sur la partie, mais les Rangers marquent un quatrième but rapide et les frites se remirent à planer vers les bas-fonds...
Arrive la dernière période de ce calvaire à sauce de misère. Le Colisée est toujours plein à craquer, les toilettes ne fournissent pas et les bières mobiles perdent leurs bulles en chemin et arrivent chaudes dans la section des pauvres. Non loin de moi, une mère donne le sein à son enfant et mon voisin de droite laisse couler un affreux filet de bave entre deux soubresauts dans son sommeil (vous aurez compris que je romance ici...).
Soudain, autre étincelle! Les Nordiques marquent un but dès la reprise des hostilités au troisième engagement et tout redevient possible. Avant même que nos prières soient terminées, voilà qu'elles sont exaucées alors que les Nordiques créer l'égalité 4-4. C'était l'euphorie dans la cabane de Limoilou, les gens hurlaient et frappaient les bancs de bois contre leur support, le trompettiste était en train de mourir d'une crise de cœur et badaboum sentait la transpiration jusque dans les hauteurs. Nous allions avoir une prolongation et rien n'était perdu quand, à 45 secondes de la fin du temps réglementaire, Joe Sakic reçoit une passe au milieu de la patinoire et accélère en direction du portier des Rangers. Le défenseur était Jeff Beukeboom et reculait seul devant l'insistance de Sakic quand tout à coup, sans avertir, ce dernier y va d'un tir du poignet qui passe à la gauche de Beukeboom et à la gauche du gardien qui n'avait que comme seul paysage (tout comme moi de l'endroit où j'étais assis) le popotin de son défenseur. C'était terminé. Les Nordiques venaient de gagner le premier match de cette série et les partisans étaient en liesse. Pas moins de 10 jours plus tard, les Rangers éliminaient les Nordiques, et pas de moins de 19 jours plus tard, ces derniers étaient transférés au Colorado. C'était la fin d'une époque, la fin d'un partenariat entre les citoyens et leurs idoles. Ce souvenir a été le plus marquant pour moi lorsque je fais référence aux Nordiques, mais jamais je n'aurais cru à ce moment que c’était la dernière fois que je voyais super Joe à l'œuvre au Colisée.
Le 3 septembre prochain, des milliers de gens iront creuser symboliquement l'endroit du future Colisée dans l'espoir de rebâtir les vestiges du passé. Ce jour approche à grands pas et je suis emballé à l'idée de le vivre en votre compagnie. À bientôt,
En septembre prochain, le Centre Vidéotron ouvrira officiellement ses portes et la LNH devrait annoncer le retour des Nordiques de Québec qui rebâtiront tranquillement les vestiges du passé. Ce jour approche à grands pas et je suis emballé à l'idée de le vivre en votre compagnie. À bientôt,
On jase.....
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