Le 3 mai dernier, Bob Hartley se faisait montrer la porte par Brad Treliving, directeur général des Flames de Calgary; le troisième DG en quatre ans. Cette nouvelle a causé tout un émoi puisque, l'année précédente, il fut couronné entraîneur de l'année, remportant même le trophée Jack Adams. A-t-il, en seulement quelques mois, prouvé qu'il n'avait pas l'étoffe pour "coacher" une équipe qui n'était déjà pas promise à une grande gloire cette saison?
Les experts et les fans enchaînent:
"Les Flames de Calgary sont en reconstruction. Ils ont un bon noyau de jeunes et on a essayé de bien les entourer avec des vétérans. (...) Bob Hartley a fait du travail incroyable; il récolte le trophée Jack Adams. Commence la saison cette année: Mauvais début de saison, se reprend au cours de la saison et finit bien l'année dans les circonstances." Gaston Therrien, à RDS.
"Je savais qu'il y avait une grande lacune avec les gardiens de but (...) Il manquait un gros élément et c'était un gardien de but." Steve Bégin, à RDS.
"Bob Hartley congédié c'est RIDICULE... Cette équipe n'a pas de gardien de premier plan... Un autre DG qui s'en sort bien!!!" Dan Pou, sur Twitter.
"Bob Hartley c'est un beau monsieur." Ma grand-mère, au bingo.
Que Bob Hartley soit un bon coach ou non, ça relève de l'opinion de chacun. Par contre, dans les faits, on le sait puisqu'on l'a vu avec nos rivaux, une saison sans ton gardien numéro un, c'est une saison perdue. Partant de ce fait là, sa cote ne devait pas avoir subit de changement.
C'est probablement pour cette raison que tout le monde s'entendait pour dire que le poste d'entraîneur-chef qui s'était libéré à Ottawa depuis le congédiment de Dave Cameron devait revenir à Bob Hartley... Aussi parce qu'il a déjà gagné une Coupe Stanley en tant que coach... Et qu'il vient d'Hawkesbury en Ontario (c'est un gars de la place)... Ensuite, il est bilingue et c'est ce qu'on dit vouloir comme caractéristique chez un coach des Sénateurs d'Ottawa... Par la suite, c'est un entraîneur que l'on sait être exigent envers ses joueurs et que, selon ce qu'il se dit, ils ont besoin de ce genre de motivateur...
Bref, Bob Hartley était le candidat idéal. Mais puisqu'il faut quand même tâter le terrain, par principe, Pierre Dorion, directeur général des Sénateurs d'Ottawa, allait passer plusieurs entrevues.
Donc, dans la courte liste des entraîneur-chef disponibles sur-le-champ, il y avait, mis à part Bob Hartley, Bruce Boudreau (congédié par les Ducks), Mike Yeo (congédié par le Wild), Guy Boucher (congédié par SC Berne) et Marc Crawford (ayant démissioné de SC Zurich).
Sans rien enlever à personne, Hartley était clairement le favori à gagner la course pour ce poste; il avait les caractéristiques et les atouts pour prendre l'équipe sous son aile. Il était, de loin, un meilleur candidat que le deuxième favori, Bruce Boudreau.
Cependant, coup de théâtre, le vainqueur fut, ni Boudreau, ni Hartley... Mais Guy Boucher.
Que s'est-il passé avec Hartley et Boudreau?
On sait que Boudreau eût un très long entretien avec Dorion; certains disent qu'il aura eu cet entretien en utilisant le fait qu'il a de la famille immédiate habitant près d'Ottawa dans le seul but d'augmenter le salaire d'un potentiel contrat avec le Wild du Minnesota (poste qu'il aura finalement obtenu). Par contre, on sait aussi que Bob n'a pas eu droit à un aussi long entretien... Étonnant pour quelqu'un qui, selon les experts, encore une fois, partait favori pour la course.
En entrevue avec le Droit, Pierre Dorion indique que sa dernière entrevue a été avec Bob Hartley samedi, par téléphone. #ledroit
— Marc Brassard (@mbrassard) May 9, 2016
Ce qui me chicote c'est que Boudreau eût droit à une entrevue de plusieurs heures, en personne, avec Pierre Dorion... Mais que Hartley eût seulement une courte entrevue, et ce, par téléphone. Ça semble bizarre qu'un favori n'ait pas droit à plus.
Pierre Dorion ne voulait pas de Hartley, ou Hartley ne voulait pas de Sénateurs? Les deux possibilités semblent peu probables.
S'était-il déjà compromis ailleurs?
En entretien avec Michel Langevin, Réjean Tremblay, qui venait de parler une heure avec Bob Hartley:
- Je sais ce qu'il espère...
- Québec?
- Ben mets-en... Il peut pas le dire...
Là on jase
Commentaires
P.S. Ma blonde est d'accord avec ta grand-mère ! :-)