Bonjour zôneurs, zôneuses.
Comment fut la douche? Froide? Tiède? Chaude?
Pour ma part, inévitable. Il fallait subir le ''diner de cons'', un rite de passage bien planifié. Pour certains, je m'y inclus, se faire dire non devant la plèbe journalistique était un mal nécessaire, une manière de camoufler la suite, de faire baisser l'insoutenable pression de Jocelle et ses avions envers Karmanos, Bettman, Dion et leurs amis.
Le projet est terminé? Définitivement pas, sauf qu'on ne peut pas aller au devant des faits et nous devrons ressortir la patience, encore une fois, une DERNIÈRE fois, pour arriver à nos fins.
Le hockey en 2016, ce n'est pas le hockey en 1980. Les gens regardent la situation avec les yeux du passé. La même réalité existe pour le retour des Nordiques. Une réalité qui s'appelle le présent. Une réalité qui s'appelle Gary Bettman. Une réalité qui se nomme convergence.
Il y a moins de représentants de la LHJMQ au même titre qu'il y a moins de représentants de la LCH en général, une diminution qui vient en grande partie parce que l'objectif de Bettman et des proprios est de décentraliser le hockey du Canada. Les États-Unis fournissent beaucoup plus de joueurs qu'auparavant. Le hockey moderne est très américanisé. Un dollar faible, des marchés pas naturels comme Raleigh, Sunrise, Paradise, Anaheim, San Jose, Columbus, Tampa Bay, Glendale et Nashville sont une éclisse du portrait globale de ce que les proprios veulent du hockey. Moins de bagarre, violence, hargne, émotion qui sont un patrimoine canadien ont fait place au jeu générique, stratégique et hermétique. Une influence très collégiale américaine versus le hockey junior Canadien.
Évidemment les puristes ayant connu la belle époque, le Vendredi Saint et les années glorieuses du CH s'y sentent moins impliqués. Il faudra accepter que le hockey est un produit vendu pour attirer les gros dollars de nos voisins du sud. 500 millions de personnes qui représentent un filon économique incroyable pour les Jacobs, Dolan et autres poches profondes au cigare onéreux.
Le Canada ne sera jamais rayé de la carte, ce serait mission impossible, cependant, on doit maintenant partager le podium. En première ronde du repêchage de cette année, 3 francophones sur 30 est une représentation assez juste de la démographie inhérante dans ce portrait. On juxtapose le fait qu'il y a eu autant de représentants américains que Canadiens en première ronde et l'on a une bonne idée de l'objectif de la LNH.
Peu de russes, qui ont préféré lorgner vers leur ligue locale, la KHL est une démonstration de l'avenue envisageable. Ces derniers se sont tanné de l'impérialisme de Bettman et cie.
Nous, non. Nous ne voulons pas de la KHL, nous voulons intégrer la LNH, je réitère donc que pour ce faire, la relocalisation, et seulement la relocalisation nous permettra d'acheminer ce rêve vers la réalité.
La conférence de presse a fait mal, elle a joué sur notre orgueuil mais au-delà de ça, elle a tenter d'enterrer le fait majeur que tous ici, sur Zone Nordiques, partageons et croyons, nous sommes méritants d'un club bien avant les marchés sudistes car nous sommes un symbole de hockey en lui-même.
Ça, la ligue le sait, c'est pourquoi elle nous fera une place, c'est pourquoi elle a ramené Winnipeg. La ligue veut un acheteur pour Karmanos et ses Canes. Je m'explique: Karmanos n'est pas pauvre, Karmanos n'est pas sans le sou et Karmanos peut vivre aisément jusque dans sa tombe. Le vrai problème, Karmanos a fait un mauvais pari. Il a parié sur Raleigh.
La ligue a un levier avec Glendale, elle peut les déménager vers Phoenix ou vers un autre marché riche et populeux des États-Unis, ils ont le beau jeu avec cette entité, ils n'ont pas à débalancer leurs conférences ni à presser le bouton panique, ils n'ont qu'à faire de la politique avec Anthony Leblanc, passer go et récolter les dollars. Ils y ont travaillé depuis Moyes pour y arriver et ils y arriveront. Une formation qui se monte un beau noyau, un mauvais pari aussi à Glendale mais le village fétiche aux allures d'un film de John Wayne a l'avantage d'être situé dans une place où il y a des alternatives.
Pas Raleigh.
La Caroline est un mauvais pari et la LNH le sait. S'ils avaient voulu mettre de la pression sur Karmanos ils auraient déménagé la franchise à Végas, équilibré les conférences et la situation serait maintenant un souvenir. Non, ce n'est pas arrivé, car ils ont d'autres plans en tête. Un plan B, le plan N.
Québec.
Je ne redirai pas en détails ce que tout le monde sait déjà, QMI a investi et s'attendent évidemment à un retour sur leur investissement, ils ne sont pas ''les cons'' du diner. Ils auront ce qu'ils ont demandé. Mulroney le sait, Dion le sait, Bettman le sait. Tout le monde le sait. Sauf ceux qui ne veulent pas le savoir. Tant pis pour eux, un jour ils seront obligés d'être informés et ça fera mal.
La vieille capitale a tout en place et l'éteau se resserre sur Peter Karmanos jr., il perd des sous, beaucoup de sous, trop de sous. Ses fils liquideront cette formation aussitôt que leur père trépassera ou sera incapable de tenir les rênes des Hurricanes, à 73 ans, tout cela devient inévitable. Personne en Caroline est assez fou pour aller confronter le dollar loisir des Panthers de la NFL, les Hornets de Micheal Jordan, les Blue Devils de l'Université de Duke et les Tar Heels de l'université de la Caroline du Nord, nemesis de Duke, la rivalité la plus sévère de toute la côte Atlantique, derrière Red Sox/Yankees.
Personne n'ira investir à Raleigh. 1+1=2. Si le clan Karmanos ne peut plus assurer la pérénité des Canes, si personne ne veut investir dans le projet, si aucune ville Atlantique n'est étoffée pour y établir la concession, doublé des démarches de QMI et de leur investissement et si la ligue n'a pas emboité le pas pour les déménager vers l'Ouest, alias Paradise, Nevada(Vegas), c'est que la seule option fut, a toujours été et est encore: Québec.
Dernier point de mon roman maintenant...
Pourquoi la ligue n'en parle pas? Parce que la LNH a une popularité fragile aux États-Unis. La MLB ont les reins assez solides pour menacer Oakland et Tampa Bay, la NFL n'hésite pas de déménager Saint-Louis, San Diego et ces mêmes Oakland et la NBA n'a pas sourcillé de déménager Seattle ou de menacer Sacramento. Ces trois ligues ont déjà la cote, leur profit augmente constamment et leur réputation n'est plus à refaire, ils ont les pieds bien ancrés au pays de l'Oncle Sam. Pire, ils visent maintenant tout le globe.
Pas la Ligue Nationale de hockey, elle est en effervescence chez ces derniers. Ils acheminent comme expliqué au début de la chronique, ils ne négocieront pas un déménagement d'une ville américaine au profit d'un ''village'' Canadien sur la place publique, ça leur donnerait mauvaise presse. Aussi simple que ça. Injuste peut-être mais simple.
Ils n'ont pas négocié publiquement Atlanta et ils sont néanmoins parti, une autre ville dans un état où il n'y avait aucune autre possibilité. Face à l'impossible, nul n'est tenu. La ligue a bougé cette fois-là et elle bougera encore sous peu avec Raleigh. Le Sud-Est américain est saturé et contient peu de partisans de notre sport National, ils se résigneront à donner à Quebecor, la belle ville de Québec et toute la population de l'Est-Du-Québec ce qui leur revient de droit, les Nordiques de Québec.
Relocalisation 2017?
Absolument.
''Au bout du compte, les gens de Québec seront heureux'' -Brian Mulroney.
Louis-Philippe ''DDPYoga'' Roy.
Commentaires
Il est certain que la LNH, Gary Bettman, marche sur des ½ufs depuis belle lurette avec toutes ces équipes en "problèmes" (Floride, Arizona, Caroline du Nord, etc), mais comme tu le mentionnes si bien, JAMAIS la LNH ne discutera de ces problèmes sur la place publique afin de ne pas entacher encore plus sa réputation et la fragilité de sa popularité dans certains marchés du SUD des USA...
Encore une fois, je suis de ton côté...relocalisation 2017. Le processus d'expansion était un exercice pour démontrer aux gouverneurs de la ligue que QMI était plus que prêt pour recevoir une équipe, et de bien se faire connaître auprès des autres gouverneurs de la ligue !!
Ce n'est pas lui qui aura la décision finale,,, c'est et ca sera tjs BETTMAN qui aura le dernier mot
P.S tu devrais écrire plus souvent, très intéressant
tres bon texte merci
Seul hic, c'est qu'il ne faut pas que Seattle soit prête, ou presque prête, d'ici là sinon nos chances risquent de diminuer.
Mais d'un autre côté, plus positif maintenant, il serait plus avantageux pour la ligue d'expansionner encore une fois dans l'ouest afin d'aller chercher un autre 500M$ et équilibrer les équipes.
Donc selon-moi le scénario le plus optimiste serait une relocalisation des Hurricanes à Qc en 2017 et l'enclenchement d'une autre expansion lorsque Seattle sera prête (2018+).
L'Est aurait 16 équipes, l'Ouest aurait 16 équipes aussi, la ligue aura été cherché plus d'1 milliard de dollars avec le déménagement et les deux expansions et tout le monde serait content, surtout nous :)