Un froid de canard en février sévit dans cet ère de glace. De la givre dans tes lunettes, de la glace noire dans ton entrée et de la neige durcit dans ton pare-brise. Une mare, un étang, un lac gelé, un crissement de patin bien senti entre deux bancs de neige, c'est au-delà de la coutume, c'est la tradition, on ne peut passer outre cette dernière, elle existe, nous envahit, illumine notre imaginaire l'été et nos paysages l'hiver.
C'est ça le Québec.
Une histoire racontée par Leclerc, chantée par Vigneault, démentie par Martineau. Une province bien isolée au Nord de l'Amérique, cotoyants ours polaires et amérindiens.
Dans le prologue, le Rocket entre deux déménagements, dans l'introduction la cloppe de Flower, pour le développement, l'échauffourée de Hamel et Sleigher et pour la conclusion, Comsat Corporation et ses 75 millions, reléguant 23 ans de passion aux vidanges.
L'épilogue, lui, nous l'écrivons toujours, armées de spéculations, fabulations, rêves, entêtement et débordement de fougue.
Un livre inachevé qui ne sera peut-être jamais publié. Pour ma part, je l'ai lu à maintes reprises et je le ferais éditer en plusieurs tômes. Une collection qui rappelle les vents glacials des rives du Saint-Laurent, un fleuve si tranquille qu'on y entend les grêlons s'y fracasser.
Puis enfin nous voici, humbles rêveurs, pourfendeurs de la métropole, subjugués de l'incandescence des clubs à bas prix, longeant d'autres contrées, celle du Dieu enrichit, dans l'état du grand Canyon, celle des talons de goudron où être est dénitivement plus que sembler et même celle du comté de Kings, voisin de sa reine, vigie de Manhattan.
Il ya d'abord le PNC, confrère alpha de Carter-Finley et de Dorton, sur le campus du Wolf Pack. Grotesque théâtre de l'antre du chancelier Randy Woodson, l'ouragan qui n'a pas vu rouge depuis des lunes, y réchauffe la patinoire, entre deux enjambées sur la parquet.
Ensuite il y a bien le Barclays, omnicentre sportif de l'avenue Atlantique, rejeton de Thornton Tomasetti. La maison à un millard, abritant des paniers et du bois-franc, accueuillant par politesse, la funeste organisation de l'ami Gary Bruce, orchestrée par un philathrope de Shanghai.
Vient finalement l'aréna de la rivière à Gilles, l'enceinte qui ne passe jamais près de remplir ses 17 000 sièges, ses 87 suites de luxe et ses 7000 places de stationnement. Un aréna qui fait jaser mes collègues de Zone Nordiques, qui veulent impérativement, avec égo, la vendetta envers le Coyote hululant. J'estimerais même que pour la plupart, ils refuseraient la Caroline et Long Island pour avoir les Coyotes, vengeant les affronts du passé.
Pour plusieurs, à choix egal, soyez certains que Seattle serait une ville fantôme, Portland un village du glorieux Massachussetts et Raleigh une implosion errante vers la ville du vice.
Cependant, la réalité noous amène ailleurs. Pour le moment, l'état de Washington et de l'Oregon sont frileux face à d'éventuelles infrastructures mais ils ne pourront éviter éternellement leur situation criante. Portland ont attiré 19000 spectateurs pour la ligué Américaine de hockey et Seattle n'a pas d'amphithéâtre digne de ce nom pour une ville qui accote celle de Boston, en termes de population.
Portland(29e) et Seattle(23e) sont bien au-delà des minables Raleigh(43e) et Glendale(89e), dans le domaine des recensements d'âmes qui vivent des voisins du dessous. Il me semble abhérant encore aujourd'hui que cet emplacement géographique qu'est le Nord-Ouest Américain n'aie aucun hockey à se mettre sous la dent encore à ce jour alors que la MLS, la NBA et la NFL y bat son plein. Un non-sens consumé qui ne fait non seulement aucun ombrage à la candidature de Québec mais également une destination hors-pair pour les équipes en difficultés de la ligue des fumeurs de cigares.
Les options actuelles demeurent que les Hurricanes de Karmanos sont à vendre pour hier, à tout prix. Derrière une deuxième porte, il y a les Coyotes dont personne ne veut en Arizona, même pas la population et finalement les Islanders, érigeant un fossé entre leur histoire et leur futur.
Sortant directement du cimetière, les fidèles baleiniers exigent eux aussi une part du gâteau, le studio voudrait ré-enregistrer le Brass Bonenza et personne ne s'en plaindra.
Géographiquement, Seattle, Hartford et Québec feraient un beau trio pour relancer l'économie stagnante, voire régressive de ces trois entités.
La cité de la pluie n'a pas encore fixée sa situation au niveau des structures, celle du Connecticut n'a pas encore commencé son projet de résurrection, laissant la vieille capitale comme seule destinataire viable pour disons...demain matin!
Les gouverneurs bougonnent toujours et se cachent derrière des paravents plutôt minces, laissant l'imagination croître, rappelant des ombres chinoises.
Il serait de très mauvaise foi de penser que L'Arizona, Brooklyn et la Caroline peuvent encore subsister bien longtemps à ce rythme. Les situations pécunières sont désastreuses, les guichets tournent au ralenti et les échéances se succèdent à grands pas.
Dans un monde idéal, tous ces quêteux lèveraient le camp dès la première heure, émigrer là où ils devraient être, dans des marchés ambitieux et passionnés qui ont pour nemesis des équipes aux réputations étoffées telles que Vancouver, Montréal et Boston.
Est-ce que Bettman et ses cravates se dresseront pour sauver l'honneur de tout ce beau monde?
Laissez-moi demeurer perplexe. Une situation gênante peut se replacer, deux c'est plus dur et trois devient carrément utopique.
Ne nous leurrons cependant pas trop vite, plutôt que de corriger leurs torts, les milliardaires préfèrent parier sur un autre projet douteux, très loin hors des limites des marchés naturels. Ils choisissent encore de se croire innovateurs en caressant Vegas que de prendre leurs responsabilités de parents et éduquer leurs enfants récalcitrants.
Ainsi est la LNH, ainsi va mon scepticisme.
Il demeure quand même imperturbable chez moi que tous ces gens qui ont réussi en affaires ne rejèteront pas les laissés pour contre éternellement. Après tout, à la fin de la journée, les dollars parlent et Quebecor a envie de discuter depuis longtemps déjà. Ces derniers sont en pleine tirade et les interlocuteurs devront tôt ou tard ajuster leurs appareils car ce silence suscite de plus-en-plus d'inquiétudes et de curiosité au sein des médias, qui eux, adorent jaser jusqu'aux petites heures.
Les Hurricanes de Québec, les Coyotes de Seattle et les Islanders d'Hartford, oui, j'aimerais bien mais une chose est sure, des trois cancers, un seul est généralisé actuellement et c'est celui de Raleigh et un chirurgien de renom git actuellement, là où le fleuve rétrécit.
Mettez vos blouses, vos masques et vos casques, les opérations devront bientôt s'effectuer, pour le grand bien d'une ligue qui doit rester en santé.
Mai 2017, devenons bleus.
Louis-Philippe Roy
DDPYoga
Commentaires
Sérieux, mai c'est quand même tard car si on doit mettre un tout nouvel ownership pour trader et drafter, on doit prendre des gens très connectés...
Est-ce bon signe Docteur Louis-Philippe ?
merci
par contre Arizona est a un stade très avancé aussi je penses.LOL
Wow ! C'est Presque de la poésie ! Bravo !