Bonsoir à tous!

Pour ceux qui sont habitués de me lire, plus besoin de répéter que je m'attends de voir les Hurricanes devenir nos Nordiques.  Pour les nouveaux, et bien voilà, c'est dit!

Sur ma ligne du temps personnelle, Mars est un mois long, enneigé et emmerdant. Cette année, le Dieu de la guerre ne m'aura pas fait mentir, bien loin de là. Entre deux bancs de neige peu invitants, notre valeureux Gary change le ton.

Sérieusement, il fait volte-face.

D'emblée, il fustige Glendale et l'organisation des Coyotes. Voilà que le grand manitou de la Ligue Nationale de hockey en a assez des traine-savates de l'Arizona et bien que nous les aurions déjà annihilé depuis longtemps, ici, comme ailleurs, si Daly le dit, si Gary le crie, c'est ici que c'est écrit. Il fait des pieds et des mains pour trouver le Phoenix qui fera renaitre le Coyote des ses cendres mais trouvera, trouvera pas, ce qui va, ce qui ne va pas. Je peux déjà supposer que son entité de la honte n'est plus un passe-partout.

Quelques jours plus tard, le voilà qu'il encense Edmonton, mecque du hockey des années 80, où un repêchage et un match des étoiles ferait briller l'image de sa ligue. Après un déjeuner copieux, le lendemain chez le cousin albertain, voilà d'une main tremblante de fer dans un gant de velours, qu'il rend hommage aux Flames en discutant d'un nouvel amphithéâtre avec le maire de la métropole.

Enfin, Bruce the third complète son envolée Canadienne en annonçant que le 100e anniversaire de la LNH serait célébré à Ottawa, avec une partie extérieure opposant les Sénateurs, sans leur horrible logo de tête romaine(enfin!!!) aux Canadiens mal-aimés de Montréal.

Gary préparerait-il subtilement le terrain pour autre chose?

Remonterait-il la cote du Canada dans un but précis?

Pourrions-nous penser que sa ligne du temps est au diapason avec la mienne, la vôtre, la nôtre?

Pendant ce temps dans le triangle, rien ne va plus, faites vos jeux?

Les Canes qui ne figurent pas sur la liste de Forbes en ce qui attrait aux ratings de télévision(audimat), auraient-ils honte?

On sait maintenant qu'un minable 0,2 du côté d'Anaheim est non seulement chétif mais représente extrêmement bien la réalité des marchés non-traditonnels américains, qui n'en finissent plus de se faire dévorer tout cru par des émissions de variétés, des débats politiques, des séries spectaculaires mais aussi par d'autres sports beaucoup plus importants à leurs yeux.

Je me mets dans la peau de tout ce beau monde empêtrés dans ce bourbier à Raleigh, si je suis pour vouloir quitter la place sans demander mon reste, justifier le tout par le manque d'audimat pourrait être une belle façon de sauver la face, non?

Qui dit Mars, dit March Madness chez La-la-land. Qui dit March Madness, dit UNC(université de la Caroline du Nord) et Duke(son voisin et nemesis de toujours). Saviez-vous que ces deux écoles se sont affrontés pour la championnat de la division de la saison régulière la semaine dernière et qu'ils ont battu des records d'audimat cette saison aux États-Unis?

Pas juste chez Caroline, chez l'oncle Sam, dans sa grosse baraque cloturée!

4,2 millions d'américains se sont assis devant leur écran pour regarder deux écoles régionales s'affronter.

Voilà que pour les deux prochaines semaines, les deux fiertés de l'état atlantique seront en vedette sur des millions d'écrans pour le traditonnel tournoi printanier.

Les Hurricanes dans tout ça?

Ils ne font pas le poids malgrés des parties de 8 buts à Brooklyn, ils ne font même pas le poids devant des publicités pré-enregistrés de Shamwow et autres bidules ingénieux(...), acquiescons alors qu'ils sombreront dans l'oubli face à la machine de la NCAA.

Est-ce que tout cela annoncerait une bonne fois pour toutes la fin des Hurricanes?

Serait-ce une marche funèbre digne de ce nom pour l'ouragan au logo tout aussi horrible que le soldat romain de la concession de la capitale fédérale(je sais, je sais, je m'acharne, que voulez-vous, ça fait depuis 1993 que je le trouve abominable, je devais m'en délivrer)?

Pouvons-nous enfin imaginer le lutrin à Limoilou, entre deux rénos de vestiaires?

Je ne peux certifier mais je terminerai ma plaidoirie sur les trois points suivants. Trois faits incontestables depuis le diner de cons de Juillet dernier:

1. Karmanos a mit son club en vente.

2. Bettman change son fusil d'épaule sur les clubs en difficultés.

3. La LNH recommence à mettre en valeur la feuille d'érable pour son centenaire.

La prochaine étape, le coup de grâce?

Louis-Philippe Roy

DDPYoga

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