Le temps passe et Québec attend toujours une franchise de la LNH deux ans après l'achèvement des travaux du nouveau Centre Vidéotron. La grogne se fait entendre parmi les citoyens de Québec et les détracteurs du projet s'en donnent à cœur joie à propos de l'éléphant blanc de Régis Labeaume.
Chaque année, Gary Bettman et Bill Daly nous font jouer la même cassette ennuyante à propos de l'état de la ligue : « La LNH est en santé et toutes ses franchises vont bien, et tous les propriétaires qui veulent vendre peuvent compter sur plusieurs acheteurs locaux sérieux. »
De plus, le processus d'expansion de 2016 qui a vu Las Vegas recevoir une franchise et Québec se faire dire : « Meilleure chance la prochaine fois, vous n'êtes pas assez bons pour nous », est une autre gifle dans le visage des partisans de hockey de Québec et du Canada en général, parce qu'un an plus tard, la situation n'a pas du tout changé par rapport à une deuxième équipe d'expansion qui porterait à 32 le total d'équipes dans le circuit Bettman.
Le fait de voir les gens de Quebecor se présenter à cet événement important et en revenir bredouilles sans rien dire ni faire est risible. Une théorie veut que QMI ne fût jamais dans la course pour recevoir une équipe d'expansion, mais que Quebecor constitue plutôt une solution de rechange lorsque l'une des franchises en difficulté de Bettman devra lever les feutres et déménager dans un nouveau domicile comme ce fût le cas des Thrashers d'Atlanta en 2011 qui ont pris la direction de Winnipeg pour devenir les Jets.
Or, nous savons très bien que les Coyotes de Phoenix sont dans le rouge, qu'ils perdent des millions de dollars chaque saison et que le propriétaire actuel, Andrew Barroway, essaie de trouver une solution locale ailleurs qu'à Glendale. La tension est d'ailleurs palpable entre les élus municipaux et Ice Arizona au point où la LNH et Barroway ont déclaré publiquement que le partenariat entre les deux entités n'était plus possible (surtout depuis qu'Ice Arizon ne reçoit plus de subvention alléchante de Glendale pour gérer l'aréna).
Les Coyotes joueront d'ailleurs la prochaine saison au Gila River Arena ne sachant pas où ils évolueront par la suite, car le présent bail prend fin après la saison 2017-2018. Le partenariat envisagé avec l'Arizona State University a fait patate et les propriétaires commencent à manquer de liquidités pour exploiter la franchise sur une base quotidienne.
Par contre, il faut oublier les Coyotes parce que l'équilibre des conférences est maintenant très important selon Bill Daly. L'an dernier la ligue avait utilisé le mot « retardé » (deferred) en faisant référence à la candidature de Québec en matière d'expansion, mais cette année la situation n'a pas évolué.
« Nous avons utilisé le mot “retardé” par rapport au fait qu’il y avait des difficultés techniques avec la candidature, l’une d’entre elles étant le déséquilibre dans les conférences avec 16 équipes dans l’Est et maintenant 15 dans l’Ouest. Il faut se préoccuper de ce déséquilibre avant de considérer davantage Québec. »
«Je n’anticipe pas une situation où nous serons prêts à aller dans l’Est pour faire croître encore plus le déséquilibre», Bill Daly a-t-il répondu à la question de l'excellent journaliste Stéphane Cadorette du Journal de Québec, qui est le seul à avoir osé poser des questions à Daly et à Bettman au sujet de Québec.
Du côté de la Caroline, la situation est encore « rose » malgré les foules putrides, et les Hurricanes sont là pour de bon selon Bill Daly. Peter Karmanos cherche à vendre les Hurricanes depuis de nombreuses années et il y a plusieurs acheteurs locaux potentiels — ils ne sont juste pas encore manifestés évidemment (je suis ironique en passant)!
Même si Quebecor et Rogers sont des partenaires officiels de la LNH grâce aux réseaux TVA Sport et Sportsnet, il semble très difficile pour les bonzes de la LNH de reconnaître la valeur de Québec en tant que marché de hockey viable et rentable. Mais non, Bettman préfère les marchés du sud des États-Unis où le hockey passe en 5e ou en 6e parmi les sports de la région.
Des équipes comme les Panthers, l'Avalanche, les Devils, les Islanders, les Coyotes et les Hurricanes affichent toutes des foules ridiculement basses et l'intérêt pour notre sport national n'y est pas, mais les riches propriétaires s'en fichent complètement de payer pour les marchés en difficulté! Il faut étendre l'empreinte de la LNH jusqu'au Mexique et au Honduras s'il le faut!
Entre-temps, Pierre-Karl Péladeau est plus occupé à se la couler douce à Cannes avec sa nouvelle conquête, l'actrice Lucie Laurier, que de travailler sur le dossier des Nordiques, et les autres porte-paroles de QMI brillent par leur absence dans les médias, se gardant bien d'expliquer pourquoi les partisans de hockey de la vielle Capitale attendent toujours le retour des Nordiques avec impatience et espoir...
Au cours des dernières années, les rumeurs fusaient de toute part à ce temps-ci de l'année, mais en 2017 c'est le calme plat, tellement plat qu'on croirait que la Terre n'est pas ronde, mais plutôt plate! Plate comme un match des Sénateurs d'Ottawa, où l'accrochage et la trappe sont de retour en force dans la nouvelle LNH de Gary, le meilleur commissaire de l'histoire!
Faites comme moi et passez à autre chose cet été... pour votre santé mentale et celle de votre famille, oubliez la possibilité d'un retour du hockey professionnel à Québec. Bettman ne veut rien savoir de nous et Quebecor préfère ne pas en parler pour ne pas froisser le comte Bettman!
Fred Poulin
Commentaires
GO NORDIQUES GO!!!!
Belle chronique quand même... Tu as droit à ton opinion!
Ça peut être tellement frustrant lorsque l'on essai de comprendre sans tout savoir ce qui se passe.
Nous verrons bien. Merci de partager ton raisonnement =)
Ceci dit, ceci n'est qu'une opinion. Je crois comme vous tous que Québec est une ville de hockey, la meilleure selon ma vision. Mais ça adonne qu'une propriétaire c'est gourmand, et en ce moment si son équipe est déficitaire, c'est le partage des revenus qui règle la note. Donc il y a pas de presse à vendre et être à leur place, j'attendrais mon prix. Et pour l'acheteur, si le vendeur est trop gourmand, c'est pas un "deal", donc c'est risqué. Pensons-y, 500 millions us, pour une compagnie qui a déjà pas mal de dette, c'est un sacré investissement pour rentabiliser des canaux de sport... Quand je regarde les chiffres, en supposant que cela amène la rentabilité au canaux, on pourra jaser de 2-3 millions par an de revenu pour l'entreprise... Donc on jase de quoi la? De 250 ans pour rentabiliser l'investissement? Personne en affaire ne ferait ce move. En supposant que même si on réussit à rejoindre le 30 millions de profits des jets (je suis pas sur du chiffre mais il me semble que c'est ça tourne autour de ça), on jases de 20 ans pour rentabiliser? Sans compter les intérêts? Je suis pas mal sur qu'une entreprise ne peut pas envisager une rentabilité sur un investissement sur une période de plus de 10 ans...
À suivre
En ce qui concerne Quebecor, je les soupçonne de ne plus être intéressés au projet des Nordiques. Robert Dépatie n'est plus là, Dion non plus, qui s'en occupe maintenant? C'est pas PKP certain...
Est-ce que PKP veut vraiment une équipe de hockey? Si c'était réellement SON rêve, il serait plus impliqué.
Selon-moi ce n'était pas son rêve à lui mais plutôt le rêve de quelqu'un qui n'est plus dans le décor.
Et Benoit Robert est aussi en charge des spectacles. Ça doit l'occuper pas mal.
Bonne été Fred, reviens nous voir si l'annonce ce fait ;)