Pour Gary Bettman, la notion de marché en difficulté ne peut s’appliquer qu’aux concessions Canadiennes. En Caroline, l’aréna ne sera jamais assez vide, les cotes d’écoute à la télévision jamais assez basses et les ventes de produits dérivés jamais assez décevantes.
En Caroline, en Arizona et en Floride…tout va bien.
Officieusement, les Hurricanes de la Caroline ont été à vendre pendant plusieurs années mais « officieusement également » il n’y avait aucun acheteur intéressé à investir dans une entreprise aussi risquée. À cette époque, le bruit courait dans les coulisses que des discussions s’étaient amorcées entre Québecor et le propriétaire des Canes.
Et puis il y a eu la sortie théâtrale de Peter Karmanos dans le Journal de Québec.
Et puis il y a eu Chuck Greenberg.
Et puis, sorti de nulle part, il y a eu l’homme d’affaire américain Thomas Dundon. S’en était fait des espoirs de voir les Hurricanes déménager à Québec. Gary Bettman avait encore gagné. Quelques semaines plus tard, c’était réglé. Dundon devenait l’actionnaire principal de la franchise.
Deux mois plus tard, le directeur-général Ron Francis était rétrogradé au poste de président des opérations hockey avant d’être relevé de toutes ses fonctions.
Quelques temps plus tard Bill Peters remettait sa démission à titre d’entraîneur-chef. Pourquoi?
Pour Thomas Dundon aucun élément de l’organisation ne semble être à la hauteur des ses compétences. Des changements s’imposent et ils s’imposent rapidement. La patience n’est certainement pas de mise quand on crache près de 450M de son argent personnel.
Est-ce que Thomas Dundon serait un propriétaire impulsif? Clairement!
Les décisions douteuses s’accumulent dans l’entourage des Hurricanes et rien ne semble vouloir changer. Les partisans de sports en Caroline ne s’intéressent pas au hockey et l’organisation n’arrive pas à remplir les gradins malgré les nombreuses promotions et les nombreuses gratuités.
Même le plus narcissique des propriétaires ne pourrait sauver cette franchise.
Est-il possible que Thomas Dundon soit inquiet pour son investissement? Assurément!
La question se pose : est-ce que Thomas Dundon pourrait se débarrasser des Hurricanes rapidement et sans préavis? Je pense que oui!
Tout d’abord, malgré ce qu’affirment Bettman et les médias, il n’existe aucune entente sans clause de sortie, écrite ou non-écrite. Parlez-en à Anthony Leblanc et Ice Arizona. Il y a toujours un moyen de casser un contrat, toujours. Aucun investisseur sérieux ne serait assez fou pour risquer des centaines de millions de dollars sans la moindre garantie de sauver ses billes. Plus encore dans un « non-marché hockey » comme la Caroline.
Thomas Dundon vous donne l’impression d’être un propriétaire patient?
Thomas Dundon vous donne l’impression qu’il est prêt à risquer tout près d’un demi-milliard de dollars pour satisfaire une poignée de partisans de hockey qui paient déjà dans les faits des prix ridiculement bas?
Et il y a cette récession qui pointe le bout de son nez aux États-Unis.
Je pense que l’impulsif nouveau propriétaire des Hurricanes ne tiendra pas très longtemps. On peut déjà lire que la pression est forte sur son portefeuille.
Oubliez la fameuse clause de 7 ans (qu’il a lui-même remis en doute en ne sachant pas de quoi parlaient les journalistes).
Dundon ne passera pas par quatre chemins pour affirmer que l’acquisition rapide des Hurricanes aura été une erreur et que cet investissement était un gouffre financier capable de le ruiner en quelques années.
Bettman pourrait regretter amèrement de s’être acoquiné de Dundon les yeux fermés afin de préserver ses illusions.
La vieille garde de la LNH pourrait en prendre pour son rhume.
Cette année sera intéressante à suivre. Rien ne laisse présager de meilleures foules en Caroline.
Et si c’est d’un Thomas Dundon que Québec et la LNH avaient besoin?
Dundon précipitera-t-il la fin des Hurricanes?
Pensez-y…
Commentaires
Ramener le gilet de la défunte concession est un signe qu'on est à court de solition.
Prions.
Le positif dans cette histoire, c'est que 1 des 2 club devra déménager dans l'Est!
Même la LNH salive de faire 650M$, ne pensez-vous pas qu'une des 3 clubs de bas-fonds ne salive pas de 500M$ de ce 650M$?
Les 3 amigos voient arriver la naissance d'un club à SEA avec du cash sonnant. Aucun d'entre eux se dit en ce moment qu'il pourrait se renflouer à 450-500M$?
Si par exemple, SEA obtient son club par expansion, comment vont réagir les 3 si ceux-ci voulaient vendre. Si ceux-ci ont pour objectif de vendre d'ici 2 ans?
Si NYI ou NJ pensent vendre car ils sont au moins 1 de trop à NY?
L'effet domino nous sourira car Québec est la seule destination à 400M$ et plus. Il restera HOU et KC à 300M$ ou HART ou MILW ou celui que vous voulez...Tiens Virginia Beach lolll (pkoi pas).
L'effet domino doit se produire avant qu'un Paletta de HAM déguédine cependant et mais à ça, il y aura assez de clubs à vendre pour en placer un à Québec.
Souhaitons que ça soit le meilleur... les Panthers!
Bon papier QCFan.
Dundon devait savoir dans quoi il s'embarquait....
Dites-vous qu'on en a plus de fait niveau attente que ce qu'on a fait. Go Nords Go !
Optimiste jusqu'au bout !!
Il y en a combien encore de "Dundon" prêt à acheter un Club sans espoir de rentabilité?
On dirait que la banque ne se vide jamais....
Les Hurricanes seront un échec pour Dundon... à moins qu'il les vende pour un déménagement... mais je vois pas à qui ...