Long time no see folks.
Probablement que vous aussi, vous l'avez regardé la série tant émotive dans lequel le Québec a vibré, il y a 27 ans.
Alors que les grandes lignes sont gravées à jamais, les 2 premiers matchs au vieux Colisée, Scott Young, le réveil de Roy dans la 3e partie, l'assomeoir du 4e match, le coup de grâce du 5e bout et l'humiliation, au vieux Forum, qui ramène le sentiment négatif dans tous les coeurs des fans, le visage cramoisi de Pierre Pagé, le regard vide de Sundin et sans le savoir, toutes ces émotions qui seraient vécues pour la dernière fois.
Je me rappelai la moustache imposante de Bill McCreary, de l'abondance des casques JOFA, Cooper et Oitech, que la 6/49 offrait 2 millions comme gros lot, que la mode de 1993 ne doit jamais revenir, car non, ce n'est pas.vintage, c'est laid.
J'ai repéré qu'Air Canada n'ont jamais changé leur bannière, que Bell est passé de blanc sur fond bleu à bleu sur fond blanc, que McDo faisait de la pizza, que MAXI existait il y a 27 ans, que Ron Hextall aurait accordé 13 buts par période en 2020, que Players et Matinée étaient des pubs, que Claude Quenneville, Gilles Tremblay, André Côté et Claude Bédard étaient beaucoup plus importants qu'on aurait pu le croire car Séguin et Lalime est une disgrâce, comme un film british d'époque traduit à Paris bradissant un "du coup" à chaque scène(Sans rancune Netflix!). Finalement, comment passer sous silence le tricot beige du gars dont j'ai oublié le nom arborant une solide moustache lui également aux côtés de Jacques Demers.
Parlant de monsieur Demers, je tiens à souligner que de savoir qu'en ces temps durs, il puisse savourer, possiblement une dernière fois, tous ces moments, m'attriste énormément. Malgré tout, tout comme lui, je me rappelle également à quel point cette série fut polarisante pour le petit gars en moi qui aura définit cette année-là, quel était mon clan et encore cette semaine, comme toute personne qui fut impliquée émotivement dans cette série,). J'ai revécu le périple de la même façon qu'il y a 3 décennies, sacrant après Roy, un de mes idoles, cherchant Sundin, admirant Scott Young et Owen Nolan. Je me rappelle aussi à quel point Claude Lapointe jouait bien au hockey, idem pour Wolanin, Finn et Leschyschyn, excepté sa bourde sur le but horrible de Gary Leeman.
Je me redis encore et encore que si Valeri Kamensky avait pu compter un but sur 3 chances, les Nordiques auraient affronté Buffalo au 2e tour.
Seulement, non, voilà, encore une fois, la même fin merdique se présenta. Malgré le bleu le plus pur du sport qu'arboraient les nôtres, chaque présence sur Atwater se sera finit sur une mauvaise pièce jouée par l'orgue locale.
Les fans de Québec étaient toujours aussi beaux à voir et si c'était à refaire, je ne changerais rien, car la coupe du Canadien m'aura fait aimé une entité artificielle au même niveau qur l'amour offert à un humain car oui, malgré la description soporifique de TVA Sports, malgré le mauvais résultat, les émotions réveillées, même après toutes ces années, cet opus m'a encore démontré qu'une série Marchand Vs Price ne vaut pas la moitié de ce que la rivalité de la 20 pouvait apporter sur la table comme fébrilité entre nos bleus et le tricolore.
Alors que le 5e match vient tout juste de finir sur le DVRA, le chemin de la croix du 6e match sera survolé seulement, ma copine trouvant que je prends le tout, encore un peu trop à coeur et voit d'un mauvais oeil de subir 3 douloureuses heures de "et compte" au ton neutre de Félix Séguin, envoyant mon fleudelisée aux enfers, sans même s'apercevoir, que l'on concrétiserait le navrant périple, finalement, 3 ans plus tard, avec Roy, aux États-Unis.
Sous nos tristes encouragements.
Est-ce que cette pandémie amènera les cravates de Bettman à reconsidérer de refaire vivre notre lubie provinciale?
À défaut d'être optimiste, je m'accroche à l'idée que le monde du hockey serait bien plus joli avec ce chandail bleu royal fleuri presque fluo qui faisait la fierté de tout un peuple.
D'ici là, j'espère que vous avez passé un aussi bon moment que moi, ayant épié chaque moment de cette légendaire série, la dernière que j'aurai autant aimée.
À un de ces 4.
Louis-Philippe Roy
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