Quand il s’agit des Coyotes de l’Arizona, aucune situation n’est assez ridicule pour la LNH. À ce chapitre, Gary Bettman et ses gouverneurs viennent de se surpasser.
Après plusieurs années tumultueuses où nombre de nouveaux propriétaires se sont enfourchés les uns dans les autres pour garder le fantasme de Gary Bettman bien « dur » ou à tout le moins « semi-croquant », voilà que les Coyotes seront sans domicile fixe dès la fin de la saison 2021-2022. À ceux qui doutaient des réelles intentions de Glendale et qui juraient qu’il s’agissait encore une fois d’un « bluff », les jeux sont faits et il n’y aura pas de retour en arrière.
Fin de la saga?
Terminé?
Kapout?
Pas encore.
Les Coyotes de l’Arizona seraient présentement en pourparlers pour utiliser sur une base temporaire les installations d’OVG de l’université de l’Arizona (ASU). Selon Craig Morgan, majorette médiatique de l’organisation, l’équipe chercherait à négocier une entente de trois ans plus une année d’option.
L’aréna, de calibre universitaire, pourrait accueillir un maximum de 5000 spectateurs. Il inclurait une vingtaine de suites « Deluxe » et deux salons de groupes. De quoi promouvoir toute l’importance du hockey en Arizona et faire saliver l’association des joueurs.
Ce projet une farce monumentale sans précédent.
Souvenons-nous que les Coyotes de l’Arizona sont une épave financière depuis le jour un de leur existence. Les pertes annuelles de l’équipe frisent les 50M$ et s’ajoutent aux dettes cumulées de plus de près de 300M$. Aucun propriétaire, aussi milliardaire et bandit puisse-t-il être, ne résiste très longtemps. Alex Muruelo, l’actuel sauveur de la concession avait omis il y a quelques mois de payer quelques millions de dollars en taxes et factures à la ville de Glendale. Menacé par le Conté d’être expulsé en pleine saison régulière du Gila River Arena comme un pas propre, l’homme d’affaire aux méthodes prouvées douteuses n’avait eu d’autres choix de cracher quelques liasses pour cesser d’embarrasser la LNH.
Pour la majorité des médias et experts au Québec qui attendent impatiemment le retour de Carey Price, cette annonce est une bonne nouvelle pour le hockey de la LNH. Pour la plupart des experts avertis, cet aréna de 5000 places est encore trop grand pour les Coyotes. La réalité est que le hockey n’intéresse qu’une poignée de gens en Arizona et ça ne changera jamais.
Pendant que les villes intéressées par l’obtention d’une franchise de la LNH se voient dans l’obligation de bâtir des édifices majestueux de plus de 18 000 sièges pour satisfaire l’égo de la LNH, des propriétaires et des joueurs, il deviendrait acceptable d’utiliser un édifice conçu pour le sport amateur? L’espace prévu pour le bain tourbillon des joueurs dans le centre Vidéotron est déjà à lui seul plus grand que la patinoire de l’Arizona State University.
Est-il à ce point nécessaire de démontrer combien ce projet est ridicule? La ligue nationale de hockey est ridicule me direz-vous et c’est vrai. Seulement, aucun sport professionnel ne pourrait endosser un tel projet.
Dans un premier lieu, le projet d’aréna à Tempe est toujours un projet. Pour le moment, le conseil de la ville n’est pas favorable et il est fort probable que l’aval ne soit jamais donné. Le statut de « bandit à cravate » d’Alex Muruelo n’y est pas étranger.
Le terrain où on prévoit construire est une dompe dans tous les sens du terme. Décontaminer ces espaces pourrait coûter des dizaines et des dizaines de millions et ce avant la première pelletée de terre.
L’aéroport de Tempe s’oppose à la construction de ce mégaprojet.
Si jamais ce projet devait se réaliser, il pourrait se conclure bien au-delà des quatre années escomptées par la LNH et les Coyotes. Et si ce projet aboutissait dans cinq, six ou même sept ans? Le risque est bien que trop grand et les pertes seront titanesques pour celui qui refuse déjà de payer ses factures. C’est sans compter les millions qui devront être engloutis pour élever les installations de ASU aux normes minimales de la LNH.
Au-delà de l’argent et de pertes, c’est l’image de la LNH qui en prendrait le plus pour son rhume. Bien que je considère les joueurs comme faisant parti du problème, j’imagine très mal leur association endosser une telle farce.
Vous croyez qu’il en pense quoi notre ami Fertitta à Houston? N’est-ce pas là toute une douche d’eau froide?
Personnellement, et au-delà du dossier des Nordiques, je pense qu’il s’agit en fait d’une stratégie pour mettre une fin une fois pour toute au dossier des Coyotes. Aucune équipe professionnelle ne peut évoluer dans un édifice de 5000 personnes. C’est un non-sens, plus particulièrement quand l’autre projet, celui de Tempe, est aussi incertain.
D’ici quelques jours ou semaines plusieurs incohérences seront mises-à-jour. Ces incohérences vont devenir des faits incontournables et la LNH sera acculée au pied du mur.
Quelle est seule ville prête maintenant?
Pensez-y…
Commentaires
- Tempe ça marchera pas.
- Houston veut rien savoir du hockey au prix demandé
- Il y a un seul endroit en Amérique qui peut accueillir un club en un claquement de doigts…
It’s now or never !! Vive le retour des Nordiques en 2022-2023 !